Sunday, November 26, 2006

Nouveau portrait

Héhé! Ca fait un tit bout. Je suis en train d'écrire la suite de Juju, mais j'ai eu une demande spéciale. Et comme ca demande pas bcp de se prendre pour un con, ben voilà! LOL

Il est pas si con que ca. Il peut être très profond. Ceux que ca concerne, vous le verrez bien assez tôt.
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Ca fait un bout de temps maintenant que je me suis sauvé…. J’espère que ça n’aura pas causé trop de problèmes.

Je sais pas pourquoi Papa se fâche tant que ça quand je m’en vais; je ne fais que m’ennuyer à mourir de toute façon… Mais quand même, il en avait pris du temps pour venir me chercher, Ariste. Quoique j’aurais pas du attendre en fin de compte. Avec Café, il aurait su où me trouver et comme ça il ne serait pas au courant de ce que je ‘suis’.

Mais bon, ce qui est fait est fait et ce n’est pas plus mal! Je suis bien content, au fond. Il n’a pas changé du tout de manières envers moi, mon Ariste. Héhé.

C’est la première fois que je pars à l’aventure avec autant de gens… inconnus au départ, en plus! Je suis tout énervé. Youpi! Ils sont tous si spéciaux. J’en reviens pas encore.

Il y a messieurs Reno et Aram. A ce que j’ai compris, ils se connaissaient déjà avant mais s’étaient perdu de vu. Moi, si je perdais Ariste pendant autant de temps, je ne m’enfermerais pas comme monsieur Reno en laissant monsieur Aram tout seul. Mais il a l’air préoccupé depuis qu’on est monté sur le McKeil…. J’espère qu’il va trouver la solution à ses problèmes, parce que monsieur Aram a vraiment l’air de s’ennuyer sans lui. Il a passé tout un après-midi à suivre mademoiselle Rain en faisant des petits bonhommes de poussière. J’avoue que c’était marrant. J’aimerais bien savoir comment il fait ça…. Mais mademoiselle Rain n’avait pas l’air d’autant apprécier que moi.

Il faudrait que tout le monde soit au moins en groupe de deux. C’est comme monsieur Axel et dame Jasna… Eux, c’est rare de les voir séparés; sauf quand ils sont dans leur chambre, ce qui est normal. Axel a l’air tout gêné quand il est avec quelqu’un d’autre que sa copine; c’est peut-être pour ça qu’il reste souvent enfermé. Je l’ai surpris un soir sur le pont, tout seul et à genoux….. Je crois qu’il priait. Je me demande il priait pourquoi…. La curiosité est un vilain défaut qu’il faut cultivé, dirait Ariste. Héhé.

Pour Jasna, je ne sais pas. J’ai l’impression qu’elle ne m’aime pas. Je déplace trop d’air peut-être…. Elle a l’air … de mon père! C’est bizarre de dire ça comme ça, mais c’est l’impression que j’ai; sévère, autoritaire, grave, …. Et si elle avait eu deux parents comme mon père?! Houlà! Pauvre elle! Pas étonnant qu’elle ait cet air là. Je voudrais bien lui changer les idées, mais elle m’intimide trop…

Rain et Primerose, par contre, elles me mettent à l’aise. Elle ont l’air tellement tristes et songeuses quand elles sont seules, ça me donne juste envie de les serrer fort dans mes bras pour leur montrer qu’elles sont plus seules et qu’elles peuvent compter sur moi. Mais ce sont des filles; ça se fait pas. Elles pourraient se faire des idées sur mes intentions…

Elles m’ont dit que j’étais mignon et gentil. Je suis content! Ca fait longtemps que quelqu’un d’autre que ma ‘famille’ ne m’avait pas dit ça… Elles m’ont aussi dit que ma présence les rendait joyeuses; ça veut dire que mon stratagème fonctionne. Héhé.

Je sais pas pourquoi Ariste fait une fixation sur Primerose et moi…. Elle est mignonne et gentille, mais Rain aussi… Et ça s’arrête là. Je veux même pas savoir si ça pourrait aller plus loin. Je ne veux plus avoir affaire à ce manège de relations entre hommes et femmes. Ca fait trop mal.

Je dis pas que c’est mal d’être amoureux, mais moi, j’ai déjà donné. Juju est chanceux, mais c’est pas donné à tout le monde. Je souhaite vraiment à Ariste d’avoir autant de chance que son maître, mais on dirait que c’est mal parti. Mais qu’est-ce que je dis là, moi?! C’est méchant! C’est sûrement juste qu’il faut qu’il travaille plus pour la conquérir. Juju a travaillé fort, à ce qu’on en dit… Elle va finir par voir ses sentiments, il le faut. Ce serait trop triste, sinon.

Elle a pas l’air d’une mauvaise fille, mademoiselle Marie. C’est juste que ses mœurs et coutumes sont différents des nôtres, c’est tout. Oui, c’est sûrement juste ça. Tant que Ariste reste honnête avec mademoiselle Marie, tout devrait bien se passer…. Hum, hum! Tout va bien se passer.

Autrement, pour moi, les amis, ça me suffit. Et encore, c’est rare. Primerose m’a dit qu’on était amis… J’espère que ça va rester comme ça; et aussi que Rain finira par me considérer comme un ami aussi… Et monsieur Aram. Et Axel, et monsieur Reno, mademoiselle Marie… même madame Jasna. Ce serait formidable que tout le groupe se considère mutuellement comme des amis.

Juju et Jiji m’ont parlé d’une de leurs aventures qui s’était fini comme ça : tout le monde qui s’aime. C’est comme ça que Ariste est atterri dans leur vie, avec Laguna…. J’aimerai bien avoir des amitiés aussi fortes, moi aussi.

Faut pas que personne sache ce que je suis; non, personne. Faut pas qu’ils sachent! Sinon, je saurai jamais s’ils sont gentils avec moi à cause de ‘ça’. Ou pire, ils vont peut-être me fuir comme la peste…. Je veux plus passer par là.

Depuis que j’ai rencontré Ariste, ma vie va mieux. Il ne sait pas à quel point il m’a aidé à passer un cap difficile. Plusieurs en fait. Je sais que mon attitude ne montre pas quand je souffre, mais ça m’aide moi aussi à aller mieux. J’aime pas voir les gens s’inquiéter pour moi. Encore moins quand je doute que ce soit sincère à cause de…. Enfin!

Pour l’instant, à part Ariste, personne n’est au courant. Alors je peux en profiter. Tout le monde est bien gentil et ils ont tous des problèmes à régler. Je suis là pour les aider. Je sais qu’ils me trouvent tous imbécile de vouloir une ‘curse’ comme eux, mais c’est vrai que je me sentais à part. Parce que, j’étais le seul à ne pas porter le fardeau avec eux.

J’ai bien aimé que Primerose me prête l’auréole de son maître, mais ça ne fait pas moins de moi le seul à être sans vrai problème. Rain s’est fait voler son âme, Primerose a…. je sais plus combien de curses et le reste du groupe en a une qui peut les transformer en meurtriers. Mais Primerose avait l’air de s’inquiété pour moi, parce que je me sentais à part, alors j’ai fait comme si ça faisait pareil. Je crois pas que personne ait vraiment compris la raison pourquoi je voulais un ‘curse’, moi aussi.

Ahhhaaaahhhh! Je veux les aider. Si je ne suis pas dans le problème directement, ils pourraient m’exclure en pensant que je ne comprends pas leur dilemme.

C’est vrai que je comprends pas toujours aussi vite que les grands elfes super intelligents, mais j’y arrive! Y me faut juste un peu plus de temps. Héhé. Comme je passe la plupart du temps pour un tarré, les gens ne me donne pas de crédit, mais je peux faire mieux. Oui, oui!

Bah! Tant que je les aide à passer leur stress dans le rire, c’est déjà ça. Je vais m’en contenter pour l’instant, je crois. C’est mal de vouloir être l’ami de tout le monde? Parce que moi, c’est ça que je veux en ce moment sur ce bateau.

Advienne que pourra…. Et je vais essayer d’aider un peu le ‘pourra’, comme ça, ça ferra : advienne que pourra avec Caïn! Héhé.

Et maintenant, ma vengeance sur Ariste….. héhéhéhéhéhé
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Voilà!

Humeur du moment: la game à soir! A SOIR!!!!! (Happy, je crois que ca se voit! LOL)

Musique: Sakura's Theme, Naruto.

Saturday, November 11, 2006

Masque de vertue

Yo! La suite.

Non, c pas le post sensuel. Vous croyez vraiment de je posterais 8 pages sur ce blog?! Pouhahaha! Si vous êtes pervers au point d'absolument vouloir le texte de la nuit entre les deux posts du blog, ben ramper pour venir me le demander! LOL

Maintenant, c'est le matin et Juju se réveille. C une journée de torture mental qui succède à une nuit de rêve... On peut pas tout avoir, y paraît! LOL

Musique de piano conseillée.

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Je me réveille lentement… Cette douce présence dans mes bras à mon réveille me confirme que cette nuit n’était pas un rêve… Mais aussi que je devrai faire face à cette splendide créature se trouvant à mes côtés tout simplement pour rester près d’elle.

A regarder la hauteur du soleil derrière les rideaux, nous ferions bien de nous hâter si nous ne voulons pas être en retard. Quoi que, même en prenant notre temps, je suis certains que nous arriverions les premiers…

On frappe? Je me glisse hors du lit et enfile rapidement mon pantalon et ma chemise avant de me diriger vers la porte. J’entends la voix d’Ariste appeler Laguna de l’autre côté. Il me cherche? Pas étonnant, mais…. Au son de ma voix, il semble à peine surpris. J’entrouvre la porte, lui parle un instant et retourne près de ma belle après lui avoir dit que nous nous dépêchions à aller rejoindre les autres.

Je suis fier de mon page; sitôt réveillé, il s’enquiert de moi et s’assure que je sois à l’heure à mon rendez-vous. Il en a fait du chemin, ce petit; et en très peu de temps. Oui, j’en suis fier. Et malgré qu’il ne soit pas encore parfait, cela ne saurait tarder. Jillian peu dire ce qu’il veut, Ariste est un bon petit et nous sera très utile. Ils n’auront qu’à passer plus de temps ensemble, et toute réticence de la part de mon bien cher frère sera dissipée. Encore une fois, mon flaire ne m’as pas trompé.

Tout comme pour cette femme, endormie, près de laquelle je m’étends de nouveau. Je regrette d’avoir à la réveiller pour sortir de la chambre. J’aurais tellement aimé passer plus de temps ici, à l’admirer, à la caresser… à l’aimer. Ahhhhh! Que nos responsabilités me pèsent ce matin.

Je passe ma main dans ses cheveux défaits et tente de la réveiller; mais bien sûr, elle ne bronche même pas. Je laisse descendre ma main sur la peau nue de ses épaules en appelant tendrement son nom. Je me rapproche de son oreille, l’appelant toujours et ma main glisse toujours sur son corps dénudé. Ahh! Si ce n’était de cette satanée réunion….. Mais à quoi oserais-je penser dans un moment pareil?! Elle m’a rendu encore plus obsédé par elle et … ‘le reste’… que je ne l’étais auparavant, ma parole!

Elle ne se réveille toujours pas…. Malgré ma main baladeuse et mes appels répétés au creux de son oreille. Que cela ne tienne, je la réveillerai donc de la façon dont je me l’imagine depuis le début… Mes lèvres dans son cou et ma main….

Hum, bon. Les craquements de mon corps que je détache du mur m’indiquent clairement que ce n’était peut-être pas une si bonne idée…. pour l’instant. A la longue de nos réveils communs, elle en prendra l’habitude, croyez-moi! Elle s’excuse, toute gênée, rougissante, se couvrant le corps avec le drap. Comme elle est adorable!

Elle se lève et s’habille, ramassant ses vêtements éparpillés un peu partout sur le sol. Je ne peux m’empêcher de la dévorer des yeux, tout en tentant de me rhabiller aussi. J’attache le dernier bouton intact de ma chemise, celui du col qui n’était heureusement pas correctement boutonné hier soir, ce qui lui a value sa survie; j’insère les pans de soie derrière ma ceinture et je boutonne ma redingote. Voilà; rien n’y devrait paraître.

Nous sortons et rejoignons les autres. Une discussion s’amorce mais bien sûr, Laguna refuse d’entendre raison et je n’argumenterai pas sur ce sujet devant un tel auditoire! J’ajourne donc la réunion pour une heure et tous sortent.

Dans la pièce voisine, Laguna s’énerve rapidement. J’essaie de garder mon calme mais plus les secondes passent, et plus je crains de ne pas la convaincre. Et quand elle se met à utiliser l’argument de ma mort pour m’éloigner d’elle, je ne tiens plus!

Mais que m’arrive-t-il?! Qu’est-ce que je raconte?! Les arguments enfantins et blessant, cette ridicule façon de parler…. Ce n’est pas moi! J’ai beau me répéter que c’est mal, que je dois la décevoir elle, tout autant sinon d’avantage que je ne me déçois moi-même… je ne peux m’arrêter dans mes propos dégoûtants. Je la menace même de m’enlever la vie si jamais elle partait et qu’elle ne revenait pas! Quel goujat je suis!

Je n’aurais jamais cru cela de moi! Le chantage affectif est tellement dégradant; pire, je la déçois. Atrocement sans doute. Mon Dieu, que suis-je en train de faire?! Arrêter moi, par pitié! Depuis quand j’agis de la sorte?! Depuis quand n’ai-je plus aucune retenue et aucun contrôle sur mes propos?!

Finalement, semblant exaspérée et mécontente, elle accepte que je l’accompagne jusqu’à son épée. Mais pas plus loin, me dit-elle. J’aurai amplement le temps de vous faire changer d’avis en route… Il faudra malgré tout que je révise mon agissement… Je me dégoûte à un tel point. Mais ce n’est pas le moment de le laisser transparaître; si jamais cela la faisait changer d’avis…

Forest se joint à nous, pour nous rappeler que nous devons retourner chez Sigma. Quelques échanges de propos… QUOI?! Forest lit les pensées?! Mais… mais je… je…. Ah mon Dieu! Comment, je suis inventif?! Vous n’allez quand même pas me dire… AHHH! Vous lisez dans les pensées, hum?! Et bien lisez celles que j’ai à l’instant de vous et moi! Je me vois bien vous étrangler, vilain matou! Tous ces moments où vous m’avez laissé m’expliquer et argumenter quand vous saviez pertinemment ce que je pensais et à quel point j’étais honnête! Je vous hais!

Une minute! Laguna…. Vous aussi? Non. Ah! Que de soulagement! Au moins, elle ignore depuis combien de temps je l’imagine…. Forest! Lui, il savait! Et il s’en amusait! Ce regard et ce sourire en coin à l’instant. ARGH! Savoir ce qu’elle pense? Vraiment? … Non, je préfère m’abstenir. Ne serait-ce pas trahir sa confiance que de demander à quelqu’un d’autre ses pensées les plus intimes quand elle-même ne me les divulgue pas? Elle me les dira sans doute un jour, j’espère…. Et, de plus, je suis certain que Forest ne faisait que me tester, quand j’y pense… Il ne m’aurait sans doute pas révélé ce que pense sa précieuse ‘fille’. Je n’aurais aucun respect pour lui s’il était du genre à le faire de toute façon….

Retour à la salle de réunion et les détails sont enfin décidés. Tout le monde semble m’en vouloir de les abandonner. Malgré toutes mes paroles réconfortantes, mes promesses de retour, chacun a tenté de me retenir près d’eux avec cette fameuse psychologie contraire que j’ai souvent vu Jillian, avec beaucoup plus de raffinement par contre, utiliser avec moi. Et que j’avoue utiliser à mon tour de temps en temps… Le plus obstiné et le plus mesquin dans ses commentaires s’avère être Ariste; comme s’il avait perdu toute confiance en moi, tout respect de ma personne…. Cela m’attriste énormément. Mais que puis-je y faire? Je l’ai en quelque sorte trahi, non? Alors toutes les brimades que m’occasion ma décision, même Laguna qui ne me regarde même plus, je les encaisse sans broncher en donnant raison à mes interlocuteurs.

Tous sortent une nouvelle fois, récupérer leurs effets personnels et se préparer pour le voyage.

Je retiens les ‘anciens’, si j’ose les appeler ainsi, et les mène à ma chambre. Je leur avais fait une promesse que je suis en obligation de repousser; être leur chef. Bien que je ne cesse pas réellement de l’être, à moins de réels avis contraire, je n’en serai pas moins absent du groupe un temps. Pour la première fois de ma vie, je m’agenouille devant des gens pour leur demander pardon. Bien sûr, ils sont estomaqués. Lorsque je me relève, reprenant une position plus digne, une nouvelle discussion s’amorce. Finalement, j’avais raison, encore une fois : leur propos n’étaient en fait qu’une tentative, assez médiocre d’ailleurs, de me provoquer et ainsi me garder avec eux.

Lilianna en est la plus navrée, mais Ariste reste sur ses positions. Tous sortent se préparer aussi et j’accorde indirectement à Lilianna le temps qu’il lui faudra, dans la limite du raisonnable, pour dire au revoir à Talis. Je croyais que tous étaient sortis, mais un chat rayé à la tête fleurie est en train de lacérer mes oreillers. Seigneur, que vont penser les femmes de chambres après être passé dans la mienne et celle de Laguna?!

Autre discussion avec Ariste qui reprend rapidement sa forme normale. Menaces, chantage, mesquineries de sa part; pour finalement finir dans mes bras, la larme à l’œil. Il est mignon. Je le rassure de mon mieux, lui jurant que je vais aller les retrouver rapidement et reprendre mon poste de chef.

Il me quitte pour se préparer à son tour et me laisser faire de même. Mais sur le pas de la porte, avant de la claquer derrière lui, il me tire la langue et me répète qu’il me hait. Bizarre, mais cela m’émeut de le voir si en colère de mon départ.

Enfin seul, je troque mes fins habits contre ceux du peuple, jadis sur le lit, mais maintenant éparpillés par terre, par les bons soins de mon page. Comme j’aimerais pouvoir être avec eux aussi. Quel choix déchirant : sa famille, ses amis ou son amour. Je n’avais jadis que la famille, alors tout était simple. En choisissant, j’ai l’impression que je condamne certains à une mort que j’aurais peut-être pu leur éviter.

Mais que puis-je faire d’autre?! Laisser la femme sans laquelle je ne serais plus qu’une loque elfique partir affronter ses démons et souffrir seule? Elle va sans doute mourir, et je sais pertinemment bien que je me jette moi-même tête première dans la mort avec elle. Pour la première fois de ma vie, j’ai fait une promesse que je serai sans doute incapable de tenir; je ne reviendrai vraisemblablement pas vivant de cette mission. Et peut-être cela coûtera-t-il la vie à mon équipe… Je savais que je ne ferais pas un bon chef, je le leur avais pourtant bien indiqué dès le départ… ARGH!

J’ai eu tout ce qu’un homme est en droit d’espérer de la vie : un amour partagé avec une femme plus que belle et merveilleuse, des amis extraordinaire bien que spéciaux, un frère formidable, des dons exceptionnels en tout. Je n’ai jamais manqué de rien et j’ai toujours suivi mon cœur. Tout à un prix, semble-t-il….

Je dois être fort, encore et toujours. Personne ne doit savoir à quel point j’ai peur. Peur de laisser mon frère ici, pratiquement mourant, dans une ville assiégée; peur de laisser les seuls amis que j’ai jamais eu partir seuls sans guide véritable; peur de mourir sans pouvoir faire quoi que ce soit pour sauver celle que j’idolâtre en secret et que j’aime en plein jour. Tant que le chef est sûr de lui, rien n’est perdu. Ma confiance en moi doit transparaître plus que jamais afin d’atteindre mes troupes. Surtout que ces derniers moments ensembles seront sans doute l’image qu’ils garderont de moi. Je dois me montrer fort et solide.

Je ne regrette pas ma décision. Et comme toujours, je suis prêt à en assumer les conséquences. Ce qui me trouble, c’est que je ne pourrai sans doute pas les assumer, puisque je ne serai plus là pour le faire…

Mais pour l’instant, et depuis hier soir, je ne pense qu’à moi au fond…

Je frappe à la porte de Laguna et lui offre de l’attendre, mais elle me dit d’entrer. C’est maintenant que tout commence; je dois me montrer ferme. Je m’expliquerai avec elle quand nous serons loin de Wateryard. Si jamais cela se produisait avant notre séparation du groupe, elle pourrait très bien s’emporter et me forcer à les suivre. Evitons donc le sujet…

Une grande inspiration! J’entre. Elle m’ignore, quasi complètement. Elle ne me regarde pas et me répond avec un minimum de mots, comme au début… non, c’est même pire je dirais. Mais c’est peut-être le fait que nous étions si proches ce matin…. Je la regarde achever ses préparatifs; même dans cet habit de paysanne, elle resplendit. Cela me brise encore plus le cœur d’avoir à supporter ce traitement. Je meurs d’envie de la serrer contre moi pour nous rassurer tous les deux à la fois. Mais il faut que je respecte ma décision.

Nous nous dirigeons vers les autres. Les bruits de nos pas dans le silence me transperce la poitrine. Je les aperçois au bout du couloir. Seigneur, il faut que je reste de marbre. Je dois leur donner confiance. Non pas que je n’ai pas confiance en eux, mais je ne serai pas là pour donner raison à ma confiance…. Et comme ils le disent si bien eux-mêmes : qui, à part moi, serait capable de les diriger? Ce chevalier a beau avoir tous les talents du monde, il ne connaît pas ma troupe comme moi je la connais; ses points forts, les faibles, ce qu’il faut et ne faut pas dire et faire avec eux…. Comment rassurer chacun, parce que chacun d’eux à sa méthode, sa façon de voir… Ce ne sont pas des soldats!

Tous, pardonnez-moi mon égoïsme ; le choix que j’ai fait, je n’aurais pas pu en faire un autre. Mais cela ne l’empêche pas de me déchirer les entrailles et de maudire la situation. Un jour, si j’ai la chance de revenir, vous le saurez peut-être… Mais j’en doute.

‘Laguna, si nous devons risquer nos vies et mourir, ce sera ensemble. Si je dois mourir, ce sera à tes côtés.’ Oui, et cela, jamais ne changera. Dans quelques heures, nous serons séparés des autres et malgré l’inquiétude qui me ronge déjà pour eux, j’ai parfaitement conscience que nous serons deux dans cette histoire. Et je ne regrette rien…

Je suis là. Peu importe ce qui arrivera, je serai toujours avec toi.
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La suite dans les égout, bientot sur ce blog! LOL

Pauvre tit pou de Juju!

Humeur du moment: Un peu inquiète pour bébénou.... mais je suis sûr que ca va bien aller au fond. Il est fort, le petit.

Zizique: Ben, du piano, hein! LOL